PalindromE
Je ne sais plus à qui je m’adresse. J’ai le cœur lourd. J’en suis navrée : peut-être que ma vie est faite pour être constamment créée comme une œuvre d’art continue, un mélodrame ou une comédie romantique. Je ne sais plus si la question de l’authenticité se pose. Les limites entre le texte, la fiction, et le réel des affects sont brouillés. Les choses s’écrivent et se dessinent au fur et à mesure qu’elles se vivent. Cette nuit, j’ai rêvé que le médecin me disait que mon sang manquait d’oxygène. Comme si le flux de mes artères était si intense qu’il m’empêchait de respirer, qu’il m’empêchait d’avoir de l’espace, en somme. J’étouffe. Parfois, c’est comme si ma peau me tiraillait de partout, c’est comme s’il fallait à tout prix que je disparaisse, que je me noie dans un néant, ne serait-ce que quelques instants, comme une douce mort. Peut-être que c'est cela l’orgasme, aussi : une petite mort. Peut-être que la mort, c’est agréable. J’ai l’impression que des mots débordent dans mon esp...