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Affichage des articles du juin, 2021

L'aube du vent

Les passagers du temps laissent leur empruntes sur les murs de la vie, Dans les sables de l’oubli, dans le spectre de la nuit, et, Quand les passagers du vent laissent derrière eux des traces du temps, Les passagers de la nuit, tout endormis, ne pensent plus qu’au lendemain, Quand l’ennui arrive enfin, la passion d’un court chemin, qui enfin, les étreint… Quand les passagers du vent, laissent derrière eux des traces du temps, Enlacés par le vent, et se tiennent la main, comme des enfants Un dernier souffle, un dernier cri, et de plus belle, voilà que la danse reprend Les passagers des sables mouvants se laissent bercer par les dernières vagues, Son allure, plus vivace qu’un train, plus vivace encore qu’un scintillement, Se laisse bercer, d’avant en arrière, par cette fraîche mélodie, Et ne distingue qu’au loin, l’avancée de ce qu’elle retient, C’est écrit dans le creux de ces quatre mains, Les passagers du temps par un simple coup de vent, S’enfuient et reprennent vie, un dernier coup

Les mots

J’éprouve une grande admiration pour les écrivains. Ils savent jouer et traduire par de simples mots, par de simples accouplements de syllabes et d’aphorismes une multiplicité d’images, un amas de chaleur émotionnelle et sensitive appréhendée par chacun face au monde. Comme des traducteurs, ce sont des architectes du langage, de la perception, des plus profondes, des plus imaginatives ; ces architectes savent traduire les maux de l’âme et manier d’un simple outil les plus complexes des mirages. Ils savent, comme les musiciens et les peintres savent le faire, transmettre et offrir en partage la résonance émotionnelle d’un nourrisson -de nous autres- qui ouvrons pour la première fois nos yeux sur le monde. Ces architectes de l’âme bâtissent et rebâtissent inlassablement un simple cri, une simple larme, un simple hochement de tête, un simple regard. Oui, j’entretiens un lien fort, et éprouve une affection particulière pour ces écrivains et chanteurs morts ou démodés, ces bipèdes qui se ma