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Affichage des articles du avril, 2021

Le Fantôme

Il y a un fantôme dans ma maison qui refuse de sortir C’est quand tu es parti qu’il a repris vie Il m’a brandi un bout de papier blanc Et il m’a demandé de le remplir Je lui ai demandé pourquoi Et le fantôme s’est mis à rire Il y a ce bout de papier blanc dans le coin de ma maison Et ce fantôme a rejailli des ténèbres Je ne savais plus quoi faire, Alors j’ai hurlé et ça n’a pas suffi à le faire taire Il continuait à rire du soir jusqu’à l’aube Il y a un fantôme chez moi qui s’éveille à la tombée du jour Et par son mutisme, je peux deviner les formes de sa robe blanche Son éveil est aveuglant et son silence assourdissant Chaque coin de pénombre me permet d’entre-voir son sourire Il y a un fantôme, et je m’imagine toujours le pire Je sais qu’il hurle au désespoir lorsqu’il cherche la gloire C’est lorsqu’il m’a brandi ce bout de papier blanc que j’ai compris Le fantôme s’est alors mis à pleurer, et entre deux sanglots, Il m’a demandé de lui offrir encore quelques mots J’ai cherché et quel

Ode à la contingence

 J’avais ces idées qui sautaient comme des folles J’avais ces idées et il fallait que je m’en débarrasse Alors que pourtant, la feuille blanche, elle, criait, “mais garde-les ! Garde-les !” Garde-toi bien de cette sainte simplicité, Et pourtant cette mélodie m’accapare à chaque virgule, à chaque consonne, Et je ne sais qu'en faire. C’est comme un générique qui se peaufine dans mon esprit, Et l’espoir gonfle sous ma peau, assailli par le clairon, Un désir fugace qui refuse de se taire, Une bouillie de pensées désarticulées qui rêvent de sortir prendre l’air, Se glisser délicatement sur ce papier blanc, pour ne le remplir qu’un peu Rien qu’un peu de noir sur du blanc, Rien qu’un peu pour faire beaucoup, Rien qu’un peu pour former un tout Oui, rien qu’un peu, je me méprends. J’avais cette folie qui ne voulait pas se contraindre au silence, Et cette lueur de vie infaillible sur mes doigts qui dansent Je danse sur du papier blanc, Je danse à la nuit, je danse à la liberté, Et voici qu’e