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Affichage des articles du septembre, 2022

"Quiproquos"

 Je désire ton lointain, je désire ton absence, près de moi ton souffle m’écrase et envahit mon essence, Je te désire absent, je te désire au-delà du touché, je ne te désire point, je te désire loin. Va-t-en ! Ton amour me dégoûte, et de ton odeur je redoute. J’aime quand tu t’en vas, ton absence me manque et ta présence me tourmente. Viens plus près que je te rejette encore, pour que je puisse moi décider de te toucher, je te veux loin, Je veux te voir fuir, je veux te voir courir, je veux te voir accourir et de moi jouir de te fuir. Retire-toi encore et encore - que je puisse apprécier la douceur de chacun de tes silences, rythme bien, rythme en moi tes allers et viens, Ton amour comme une image onirique, ton retour comme une triste fin tacite, Je me veux rougir de ton impudence, je te veux subir mes décadences, je veux que tu te troubles comme un morceau de brouillard dans la nuit, une ombre aux formes infinies, je te veux pour moi toute seule, libre alors de former ce qui de toi me

Désirs et illusions

Le temps passe et il ne reste plus que quelques photos accrochées au mur. Mes idées ne croisent pas le réel dès lors qu’elles restent dans ma tête : désillusion. Le temps passe à vive allure et je n’ai plus le temps de manger, de lire, ou de fumer ; désillusion. Le temps s’accroche à ma peau et je n’ai plus le temps de rêver : désillusion. Le temps passe et je reste las, accablée par la lassitude, succombante de vicissitudes, surplombée de solitude : désillusion. 20 ans : l’âge supposé de l’indépendance, fin des vantardises et début de l’action, ancrage dans la vie active. Désillusions. Vais-je perdre cette lueur d’espoir et de naïveté relative à mon statut d’indépendance matérielle ? Vais-je perdre mes rêves d’enfant et la liberté de mon imaginaire ? Liberté relative ; je ne vois plus du même œil les transactions humaines. Ma grâce enfantine se perd dans de douces paroles derrières lesquelles se logent sans cesse des sous-entendus ; la naïveté n’a plus de place au sein de la certitude

Sans foi ni loi, sans toit ni mois

 Impossible, mon amour ! L'impensable de ton retour,  l'impossible de notre amour,  l'impassible de nos ébats. Il n’y a plus de mirages possible, il y a juste toi, puis moi. Il y a toi puis moi, qui ne peuvent échapper au pouvoir des mots Il n’y a plus de passages ostensibles ni même de routes invisibles Seulement des éclats de voix indivisibles et des paroles invincibles Mon corps garde la mémoire d’une pluie d’orage qui ruissèle Une sombre histoire de dialogues boiteux qui m’ensorcellent La quête de sens barricade nos idées, et comme aliénés, On s’échoue au bord d’un rêve sans foi ni loi, ni toit, ni mois. Il n’y a plus de mirages possible, ni même de routes invisibles Ce soir le sens s’est échoué, laissant avec lui quelques pensées Je cueille alors du creux de mes lèvres quelques de tes baisers Mes yeux se ferment comme pour se cacher de ton regard acéré Alors, on s’échoue au bord d’un rêve obscur, sans contour ni bordure Tes lèvres s’enfument, et les miennes ne peuvent