Le Fantôme

Il y a un fantôme dans ma maison qui refuse de sortir
C’est quand tu es parti qu’il a repris vie
Il m’a brandi un bout de papier blanc

Et il m’a demandé de le remplir
Je lui ai demandé pourquoi
Et le fantôme s’est mis à rire

Il y a ce bout de papier blanc dans le coin de ma maison
Et ce fantôme a rejailli des ténèbres
Je ne savais plus quoi faire,
Alors j’ai hurlé et ça n’a pas suffi à le faire taire
Il continuait à rire du soir jusqu’à l’aube

Il y a un fantôme chez moi qui s’éveille à la tombée du jour
Et par son mutisme, je peux deviner les formes de sa robe blanche
Son éveil est aveuglant et son silence assourdissant
Chaque coin de pénombre me permet d’entre-voir son sourire

Il y a un fantôme, et je m’imagine toujours le pire
Je sais qu’il hurle au désespoir lorsqu’il cherche la gloire

C’est lorsqu’il m’a brandi ce bout de papier blanc que j’ai compris
Le fantôme s’est alors mis à pleurer, et entre deux sanglots,
Il m’a demandé de lui offrir encore quelques mots
J’ai cherché et quelques pièces de mots ont ressurgi

Le fantôme s’est endormi
Et moi, je n’ai plus bougé
J’ai attendu que le jour se lève
Et que la nuit retombe encore une fois

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