Ode à la contingence

 J’avais ces idées qui sautaient comme des folles
J’avais ces idées et il fallait que je m’en débarrasse
Alors que pourtant, la feuille blanche, elle, criait, “mais garde-les ! Garde-les !”
Garde-toi bien de cette sainte simplicité,
Et pourtant cette mélodie m’accapare à chaque virgule, à chaque consonne,
Et je ne sais qu'en faire.

C’est comme un générique qui se peaufine dans mon esprit,
Et l’espoir gonfle sous ma peau, assailli par le clairon,
Un désir fugace qui refuse de se taire,
Une bouillie de pensées désarticulées qui rêvent de sortir prendre l’air,
Se glisser délicatement sur ce papier blanc, pour ne le remplir qu’un peu

Rien qu’un peu de noir sur du blanc,
Rien qu’un peu pour faire beaucoup,
Rien qu’un peu pour former un tout
Oui, rien qu’un peu, je me méprends.

J’avais cette folie qui ne voulait pas se contraindre au silence,
Et cette lueur de vie infaillible sur mes doigts qui dansent
Je danse sur du papier blanc,
Je danse à la nuit, je danse à la liberté,
Et voici qu’encore, je me contingente

Le clairon me dit de me taire encore un peu,
La foudre m’a frappée quand j’ai chanté,
Et pourtant les horizons se sont ouverts

J’avais ces idées qui sautaient comme des folles,
Cette feuille blanche m’a dit qu’il me restait tout et rien à faire
Elle me scrutait, imbue d’elle-même, avec l’espoir que je l’a remplisse
Sans un mot, sans un bruit, j’ai couché des parcelles de mon âme,
Je lui ai offert, et ça n’a pas suffit,
La feuille blanche a toujours soif,
Et quand je lui ai dit que la fatigue me gagnait;
Elle m’a fait comprendre que c’était là; le début de la faim.

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