Empirisme ?

Un plaisir fou émane de la passion, un feu brûle en moi, et jamais il ne s’éteindra, car il est, et restera ma raison de vivre. 

Il est ma poussée vivace sur le monde qui m’entoure : En somme, le monde est une muse que j’observe au travers du prisme d’une connaissance que j’acquiers peu à peu de moi-même.

Me voilà à lire de la théorie dans tous les sens, comme dans une prison qui me plaît, entre quatre murs, en pleine enquête... Me voilà à lire à l’envers, à interpréter à ma guise des concepts pourtant bien complexes ; cependant, cette passion me pousse à l'ouverture et à la connaissance, une passion qui n'a pas de direction précise mais qui cherche le remplissage, une forme si vous voulez, de condensation d'informations.

La condensation; Parlons-en. Comme dans les rêves - puisque ma vie est un rêve, un monde onirique- , je réuni une multitude d’éléments simultanés, accablée par l’impatience et par la frustration, la peur de ne rien savoir, ou bien la peur de mourir avant d'en avoir terminé

Et subitement ! Je m’intéresse à ce qui se déplie. Tout comme les relations à autrui. C'est un ensemble qui ne cherche qu'à être défragmenté.

J’imagine l’empirisme comme ceci : Une feuille emplie de passions condensées qui se déplient, et laisse à découvert ces petits savoirs immatures. Ce n’est donc plus une répétition de mots, de phrases, d’idées, ou de concepts. C’est bien un papyrus géant dans lequel les mots sont plus visibles, lisibles, limpides, accessibles. 

C'est une question de point de vue.

Tenons-en maintenant à un arbre fruitier. Je peux dire que rien n'est inné à partir du moment où, pour qu'une plante produise ses fruits, pour qu'elle en arrive à cette fin-là, il faut déjà qu'elle s'étende, qu'elle grandisse, qu'elle soit suffisamment hydratée. En ce sens, ce débat d'inné et d'acquis n'a pas lieu d'être, puisqu’ici, ce sont deux notions qui coexistent : L'arbre ne peut pas vivre sans ses racines, et ni les branches ni les fruits n'existeraient s'il n'y avait pas l'arbre pour les produire. 

Cet arbre est tout autant une question de point de vue. Si je décide de percevoir cet arbre d'en bas, je n'y verrai qu'une largeur étendue difficile d'accès, mais si je m'éloigne suffisamment, alors, je pourrais percevoir cet arbre dans son ensemble. 

Alors, cette coexistence prendra son sens, et c'est en partant de fragments d'idées, ou de noir et de blanc, qu'on parviendra à distinguer un ensemble. Cet ensemble, c'est bien plus que la somme des parties car c'est aussi une interaction avec l'environnement, c'est un amas de connaissances initialement repliées, qui, avec le temps, s'étendent, se peaufinent, et se distinguent peu à peu les unes des autres. 

Aussi bien, la passion ne peut pas vivre sans l'action, et l'action ne peut pas vivre sans la passion.


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