Le syndrome de la page blanche
Je n’arrive plus à écrire. Je crois que je vois les gens comme des muses: Je ne tombe jamais amoureuse, je me passionne. La passion n’est pas le contraire de l’amour, pas exactement. La passion, vire à l’obsession, permettant l’accès à des parts de soi, voir, à des savoirs, extérieurs à soi, dont nous ignorons l’existence. C’est une forme d’égoïsme, en faite. Le mot “amour” est trop vaste, j’y reviendrai… (amour de soi, amour de l’autre ? Quel amour ? Amour est-il toujours altruiste ?)
C’est cette passion périodique qui me donne la force d’écrire, de créer, j’irai même jusqu’à dire : de vivre. C’est mon moteur existentiel.
Moteur existentiel.
Quand je rencontre quelqu’un, je pénètre irrémédiablement dans son univers, en passant par ses dires, et si conversation il n’y a pas ou peu, en passant par mes observations, mes suggestions, mes suppositions empiriques. Bien sûr, une part de projection est à prendre en compte, et ce, peu importe la forme que prend la rencontre, et le contexte dans lequel celle-ci se produit. Il ne peut y avoir de rencontre, et/ou relation sans une part de transfert. L’imaginaire, l’affect, n’est qu’empirique. Ce qu’on peut appeler “nature humaine” ou “affect”, “amour”, ne peut s’exprimer convenablement sans environnement, expérience. Du moins, dans les règles de la bienséance, dans les règles sociétales : Il y a une façon d’aimer acceptable. Exemple : Un enfant battu n’a pas appris autrement l’amour que par les coups. Comment peut-il savoir qu’on ne dit pas à une fille qu’on l’aime en lui donnant un coup de poing dans la figure ? Petit Homme est un loup sauvage. Tout son cheminement sera celui-ci : la vie en collectivité, respect d’autrui. Si l’on rentre plus en détail : normes sociales, variant perpétuellement selon les époques et les ethnies.
Donc l’amour… C’est relatif ? Subjectif ? Il y a bel et bien une manière d’aimer régie par la société et par la morale.
L’humain est complexe et non comparable à ses colocataires les animaux parce qu’il est plus évolué sur le plan cognitif, et que tout chez lui est nuancé, décuplé.
Oui, je suis périodique, on pourrait même dire, obsessionnelle, et ce, depuis ma naissance. Concepts, idées, protagonistes, disciplines… Tout est bon à prendre, tant que c’est intense, et que ça ne dure pas, pour laisser place à une nouvelle obsession. Un peu comme un arbre, dont les branches sont interminables, divisées chacune par de plus petites branches, se ralliant à de plus grandes. Un feuillage qui s’accroît. Alors j’ignore si ça s’accroît chez moi : Par moment, je vois ça comme une marche sur une rue ; la rue linéaire du temps. Je marche constamment, parfois très vite. Si je marche très vite, alors je m’essouffle, et suis obligée de ralentir ma course, voir m’arrêter. J’ai tendance à croire, à l’arrêt, que je perds du temps, que je suis bloquée, alors j’ai peur, je me retourne sans cesse. En réalité, m’arrêter me permet de respirer, de reprendre mon souffle, pour à nouveau pouvoir marcher à un rythme respectable, raisonnable, et atteindre la ligne d’arrivée. Je peux regarder au loin : c’est fascinant, mais cela m’empêche de voir où je met les pieds. Je peux me retourner de temps à autre, voir ce que j’ai laissé, si je n’ai rien oublié. Mais cela me retarde bêtement, et me confronte au risque de me heurter à un mur, ou que sais-je… Chopper un torticolis ?
Pour en revenir à l’amour : Non, je n’ai jamais aimé un être, comme dans un film à l’eau de rose en noir et blanc. Est-ce un crime ? Vais-je être accusé à la cour de n’être qu’une égoïste ? Une des pires insultes dans le genre humain. Les humains se traitent les uns les autres de ce qu’ils ont peur d’être ou de devenir. Une façon d’expulser cette idée loin d’eux, comme on balancerait une merde de chien à sa voisine qui a omis de la ramasser, refusant de porter le chapeau.
Un jour, un garçon de mon âge m’a dit que la fascination était inférieure à l’obsession. L’obsession mène loin, et nous apprend bien plus que la simple fascination. L’obsession est intense et courte.
Oui, 8 milliards d’êtres humains sur terre, dont un ou deux, de temps à autre, tout les 5 ans, ou tous les ans si je suis chanceuse, me rentrent en tête sans en sortir pendant une courte et intense période, sans que je sache réellement expliquer pourquoi. Les psychanalystes ont réponse à tout : même à ce genre de mystère. Tout est lié à l’enfance, des projections inconscientes, au père, à la mère, à la sexualité, aux fantasmes. Mais j'aime, moi, ce mystère. Et puisque chaque discipline des sciences humaines et des sciences dures a sa réponse bien à elle sur le sujet, je préfère m’en faire ma propre idée, empirique bien sûr : qu’en pensez-vous ? Un mixe d’un peu tout ce que j’en comprends, une sorte de gâteau. Le plus fascinant, c’est que ces personnes, je les oublie : j’oublie pourquoi elles ont chez moi suscité tant d’intérêt à cette période très particulière de ma vie, cette période où elles sont tout : Inscrites en moi, corps et âme, rêves, instances psychiques, amis imaginaires ou non, source d’inspiration… Source d’inspiration : ma misérable vie repose-t-elle sur le dépôt de mes délires sur du papier et/ou sur des cordes de guitare ? Ou est-ce bien plus que cela ? Un moteur à la curiosité ? La soif d’apprendre ? La soif de vie ? Que serai-je sans tout cela ?
Vide. J’ai toujours eu peur du vide. J’ai le vertige, d’ailleurs… Vertige physique. Psychologique, j’adore ça. J’y reviendrai.
Je regarde cette personne, et tout à coup je vois une lueur. Quelque chose en moi, au-delà des paroles, quelque chose d’invisible à l’œil nu. Une profondeur d’esprit, une particularité, à laquelle je m’identifie, ou au contraire, qui m’est étrangère. Et cela me fascine. Non, m’obsède. Ce n’est pas de l’amour. C’est une force obscure qui me donne l’insatiable envie d’ouvrir mon esprit qui, seul, tourne désespérément en rond. Créer une nouvelle branche, dans mon arbre… Et si je rencontre une multitude de gens, qui de loin se ressemblent, et que je les approche de plus près, je peux apercevoir quelque chose d’attrayant chez chacun. Cette lueur, cette profondeur, qui n’est pas située au même endroit.
Pourtant… Il est rare que cela en vienne à m’obséder. Cette personne, en particulier, vient susciter toute mon attention, parfois des mois durant, cette personne se fond en moi, nous ne faisons qu’un. Autrui est moi, je suis autrui. Mais là on va discuter de la perception… La vérité, qui dit vérité, dit relativisme. De mon point de vue, en ce 24 décembre 2019.
Merde, je tourne en rond. J’ai plus d'objet, d’obsession, me voilà démunie d’inspiration, de mots, d’idées, de théories volages.
A contrario… Plus on s’interdit de penser à quelque chose, plus on y pense, chaque millième de seconde. L’inconscient est-il responsable ? Si c’est le cas, toi, merde d’inconscient, saleté, énergumène, je te dis stop, lâche-moi. Il n’y a pas d’issus à ces sous-pensées intempestives, si ce n’est que de les prendre, les voir, les contempler, et les accepter. Plus facile à dire qu’à faire…
Advienne que pourra.
C’est cette passion périodique qui me donne la force d’écrire, de créer, j’irai même jusqu’à dire : de vivre. C’est mon moteur existentiel.
Moteur existentiel.
Quand je rencontre quelqu’un, je pénètre irrémédiablement dans son univers, en passant par ses dires, et si conversation il n’y a pas ou peu, en passant par mes observations, mes suggestions, mes suppositions empiriques. Bien sûr, une part de projection est à prendre en compte, et ce, peu importe la forme que prend la rencontre, et le contexte dans lequel celle-ci se produit. Il ne peut y avoir de rencontre, et/ou relation sans une part de transfert. L’imaginaire, l’affect, n’est qu’empirique. Ce qu’on peut appeler “nature humaine” ou “affect”, “amour”, ne peut s’exprimer convenablement sans environnement, expérience. Du moins, dans les règles de la bienséance, dans les règles sociétales : Il y a une façon d’aimer acceptable. Exemple : Un enfant battu n’a pas appris autrement l’amour que par les coups. Comment peut-il savoir qu’on ne dit pas à une fille qu’on l’aime en lui donnant un coup de poing dans la figure ? Petit Homme est un loup sauvage. Tout son cheminement sera celui-ci : la vie en collectivité, respect d’autrui. Si l’on rentre plus en détail : normes sociales, variant perpétuellement selon les époques et les ethnies.
Donc l’amour… C’est relatif ? Subjectif ? Il y a bel et bien une manière d’aimer régie par la société et par la morale.
L’humain est complexe et non comparable à ses colocataires les animaux parce qu’il est plus évolué sur le plan cognitif, et que tout chez lui est nuancé, décuplé.
Oui, je suis périodique, on pourrait même dire, obsessionnelle, et ce, depuis ma naissance. Concepts, idées, protagonistes, disciplines… Tout est bon à prendre, tant que c’est intense, et que ça ne dure pas, pour laisser place à une nouvelle obsession. Un peu comme un arbre, dont les branches sont interminables, divisées chacune par de plus petites branches, se ralliant à de plus grandes. Un feuillage qui s’accroît. Alors j’ignore si ça s’accroît chez moi : Par moment, je vois ça comme une marche sur une rue ; la rue linéaire du temps. Je marche constamment, parfois très vite. Si je marche très vite, alors je m’essouffle, et suis obligée de ralentir ma course, voir m’arrêter. J’ai tendance à croire, à l’arrêt, que je perds du temps, que je suis bloquée, alors j’ai peur, je me retourne sans cesse. En réalité, m’arrêter me permet de respirer, de reprendre mon souffle, pour à nouveau pouvoir marcher à un rythme respectable, raisonnable, et atteindre la ligne d’arrivée. Je peux regarder au loin : c’est fascinant, mais cela m’empêche de voir où je met les pieds. Je peux me retourner de temps à autre, voir ce que j’ai laissé, si je n’ai rien oublié. Mais cela me retarde bêtement, et me confronte au risque de me heurter à un mur, ou que sais-je… Chopper un torticolis ?
Pour en revenir à l’amour : Non, je n’ai jamais aimé un être, comme dans un film à l’eau de rose en noir et blanc. Est-ce un crime ? Vais-je être accusé à la cour de n’être qu’une égoïste ? Une des pires insultes dans le genre humain. Les humains se traitent les uns les autres de ce qu’ils ont peur d’être ou de devenir. Une façon d’expulser cette idée loin d’eux, comme on balancerait une merde de chien à sa voisine qui a omis de la ramasser, refusant de porter le chapeau.
Un jour, un garçon de mon âge m’a dit que la fascination était inférieure à l’obsession. L’obsession mène loin, et nous apprend bien plus que la simple fascination. L’obsession est intense et courte.
Oui, 8 milliards d’êtres humains sur terre, dont un ou deux, de temps à autre, tout les 5 ans, ou tous les ans si je suis chanceuse, me rentrent en tête sans en sortir pendant une courte et intense période, sans que je sache réellement expliquer pourquoi. Les psychanalystes ont réponse à tout : même à ce genre de mystère. Tout est lié à l’enfance, des projections inconscientes, au père, à la mère, à la sexualité, aux fantasmes. Mais j'aime, moi, ce mystère. Et puisque chaque discipline des sciences humaines et des sciences dures a sa réponse bien à elle sur le sujet, je préfère m’en faire ma propre idée, empirique bien sûr : qu’en pensez-vous ? Un mixe d’un peu tout ce que j’en comprends, une sorte de gâteau. Le plus fascinant, c’est que ces personnes, je les oublie : j’oublie pourquoi elles ont chez moi suscité tant d’intérêt à cette période très particulière de ma vie, cette période où elles sont tout : Inscrites en moi, corps et âme, rêves, instances psychiques, amis imaginaires ou non, source d’inspiration… Source d’inspiration : ma misérable vie repose-t-elle sur le dépôt de mes délires sur du papier et/ou sur des cordes de guitare ? Ou est-ce bien plus que cela ? Un moteur à la curiosité ? La soif d’apprendre ? La soif de vie ? Que serai-je sans tout cela ?
Vide. J’ai toujours eu peur du vide. J’ai le vertige, d’ailleurs… Vertige physique. Psychologique, j’adore ça. J’y reviendrai.
Je regarde cette personne, et tout à coup je vois une lueur. Quelque chose en moi, au-delà des paroles, quelque chose d’invisible à l’œil nu. Une profondeur d’esprit, une particularité, à laquelle je m’identifie, ou au contraire, qui m’est étrangère. Et cela me fascine. Non, m’obsède. Ce n’est pas de l’amour. C’est une force obscure qui me donne l’insatiable envie d’ouvrir mon esprit qui, seul, tourne désespérément en rond. Créer une nouvelle branche, dans mon arbre… Et si je rencontre une multitude de gens, qui de loin se ressemblent, et que je les approche de plus près, je peux apercevoir quelque chose d’attrayant chez chacun. Cette lueur, cette profondeur, qui n’est pas située au même endroit.
Pourtant… Il est rare que cela en vienne à m’obséder. Cette personne, en particulier, vient susciter toute mon attention, parfois des mois durant, cette personne se fond en moi, nous ne faisons qu’un. Autrui est moi, je suis autrui. Mais là on va discuter de la perception… La vérité, qui dit vérité, dit relativisme. De mon point de vue, en ce 24 décembre 2019.
Merde, je tourne en rond. J’ai plus d'objet, d’obsession, me voilà démunie d’inspiration, de mots, d’idées, de théories volages.
A contrario… Plus on s’interdit de penser à quelque chose, plus on y pense, chaque millième de seconde. L’inconscient est-il responsable ? Si c’est le cas, toi, merde d’inconscient, saleté, énergumène, je te dis stop, lâche-moi. Il n’y a pas d’issus à ces sous-pensées intempestives, si ce n’est que de les prendre, les voir, les contempler, et les accepter. Plus facile à dire qu’à faire…
Advienne que pourra.
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