La Conquête de La Liberté
L’angoisse du néant. L’angoisse de la finitude : Humains, voisins, cohabitant tous sous le même toit : Vous y êtes conviés, à la mort. Nous y sommes conviés, de façon intensément concentrée : Riche en émotions, interconnectés de façon interminable et incompréhensible, de par cet harassant inconscient.
J’irai même plus loin : La finitude, mort certaine ou incertaine, elle est imprévisible et subjuguante parce qu’elle est impensable, indéfinissable, sous aucun plan, parce qu’elle est à la fois finitude et infinitude. Infini : Inconcevable pour l’Être. Oui, j’y reviens, j’y reviens…
On vit pour y échapper, ou on ne vit plus pour l’éviter ? Si je décide de vivre, alors je décide de mourir. Si je décide de mourir, alors, je décide de vivre.
J’observe au sein de cette crise, ici-bas, divers comportements, assimilables, en un sens logique et certain, à ceux des animaux en cavale. J’observe chez mes confrères les animaux évolués, une peur au ventre, ou bien une colère vivace. Déraisonnés, tous, et toutes, exprimant ainsi leur “névrose” de manière bien distincte.
Première réaction : Chacun pour sa gueule. L’Homme est un loup pour l’Homme, Hobbes que j’aime à citer ici. Mais attention à la fin de la citation : L’Homme, est aussi un dieu pour l’Homme. Ici, c’est dent pour dent, œil pour œil ; Entre chiens et loups. Seule fatalité de ce que j’ai noté ici-bas, qui se trame sous nos paupières enneigées, et cette lutte, entre l’Homme et le lion, qui subitement, est irrépressible. La solidarité n’existe plus ; Elle n’est que futilité. Moi, Homme évolué, n’existe plus ; Je suis animal, j’ai faim, je me nourris, parce que la finitude est là qui m’attends, lampe torche à la main, guettant les moindres de mes faux pas.
Confinement. Réactions diverses, émotivité en déclin, émotivité, sur-réactivité, et pupilles dilatées : Que le rire nous guette ! La nuit j’ai peur, je tremble, et la mort m’attends encore, faisant les cent pas du haut de ma tour.
Confinement... Finement con, je tourne en rond dans ma grotte, à la recherche d’un passe-temps : À la recherche d’une activité me permettant d’oublier que je suis un être mortel, convié comme mes confrères à une mort certaine et irréversible.
Autre versant notable : L'expérience de la fin proche. Vous connaissez ? Expérience d’une fin proche rappelant à la vie, à l’essentiel, rappelant ma nécessité d’Être mortel : Survivre. Survivre en comblant le vide ? Survivre en hurlant au silence de se faire sourd ?
Non. Survivre de par les mots, survivre en se reconnectant à mes racines.
J’y reviens ; Introverti, je poursuis mon essence.
Confiné, je poursuis mes amours vains.
Forçat, je n'aime plus seulement moi, je n’interroge plus seulement mes moindres tracas. J’interroge le monde entier, j’interroge instances du passé. J’interroge l’amour qui brûle en mon fort intérieur, j’interroge désir, voir si il est corrélé, j’interroge désir, voir s’il est réalité, ou pure folie de mon imaginaire instinctif et animal.
... Mais ténébreux, j’erre dans les rues d’un air inquiet.
Ténébreux, je suis faux-semblant, la peur au ventre, et les battements de mon cœur qui bouchent inlassablement mes artères…
Me voilà contraint à ce débat, l'instance de la vie, et l'instance de la mort.
Advienne que pourra, en attendant.
Alors ? Ce temps ? Est-il une contrainte, ou une complainte ? Complainte, ou complaisance ?
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