Relativisme ?
R E L A T I V I S M E / R E L A T A N T
Coucou, te r’voilà…
Il y a peu, j’ai eu un débat à ton sujet. J’ai senti mon égo se gonfler d’espoir quand j’ai tapé mon point sur la table et affirmé mes opinions tout haut sans aucune gêne et/ou hésitation par peur du regard des autres, et/ou manque de confiance en soi. Les gens interprètent tous cela différemment, des opinions totalement paradoxales sur le sujet… J’y reviendrai.
On m’a regardé ce soir-là, d’un œil méfiant : “tu es socialiste, non ?” Question piège. Je l’ai senti, tant dans l’intonation de la voix, que dans le regard. J’ai tout de suite cerné la désapprobation de ma personne, ou devrais-je plutôt dire, de mes convictions politiques, et donc par conséquent : les siennes. Alors, instinctivement (peut-être par provocation) j’ai répondu que j’étais marxiste.
La réponse "type" du cinquantenaire : c’est normal, tu es jeune. Esprit rebelle…
Mince… Je croyais ne plus jamais entendre cette remarque désobligeante, réductrice de l’espèce humaine. Cette volonté qui est sans doutes rassurante pour eux de classer chaque idée, personne, dans des petites cases. Ils font ça avec ce qu’ils nomment “le temps” aussi… J’y reviendrai.
C’est à ce moment là que j’ai tapé mon point sur la table, et que j’ai commencé à déblatérer mes idées d’une voix plus haute, et plus assurée.
Pourquoi vouloir classifier le temps, les âges, pourquoi vouloir rationaliser quelque chose qui en réfléchissant, n’est qu’une construction sociale, variante à travers ce que vous nommez “temps”, variable selon différentes cultures, variable, et surtout RELATIVE ?
L’âge… Cela nous amène à la finalité, qui elle, est indéniable. C’est une peur au ventre partagée par une grande majorité d’entre nous, petite poussières d’êtres vivants perdus parmi ce néant infini empli de mystères. En revanche, nous aimons à classifier les périodes de vie, et ainsi, les généraliser. Plus simple comme fonctionnement, plus simple que d’admettre cet autre mystère qui nous perturbe, nous ronge, et nous fascine : la subjectivité de chaque individu. J’y reviens: 8 milliards d’êtres humains, tous similaires d’apparence de par la nécessité de la vie en communauté, et dans la profondeur, tous différents. Bonsoir, déterminisme. Prenons du recul, toi, ami, lecteur, interlocuteur. Regarde, tu n’es pas tout seul, cessons cet égo-centrisme : Mon pays seul existe : ici, dans cette société, c’est comme cela que ça se passe, c’est ce que j’ai toujours connu, donc je ne peux qu’affirmer que cela est universel. Enfantin comme état d’esprit… Je n’émet aucun jugement, jamais je n’aurai cette prétention ; je ne suis personne. Si l’on regarde ne serai-ce que les générations antérieures: se détachant de soi, de son monde. Plus loin : d’autres siècles. Plus loin, physiquement : d’autres ethnies. Je ne suis alors plus l’emblème de la jeunesse, l’adolescence interminable de ce pays occidentale qui retarde de plus en plus (je dirai bien : nous allons de pis en pis) le stade infantile et dépendant, et pour cause.
Il est temps d’observer nos convictions avec du recul et de remettre en question ces dernières. Il est tant de développer un esprit critique. Cela ne va pas être facile : pour cela, il faut s’ouvrir l’esprit. Qui dit s’ouvrir l’esprit, dit se nourrir, et se laisser nourrir. Accepter par dessus tout, que nous ne savons rien, et que jamais nous ne seront omniscient. Accepter que j’ai raison, comme mon camarade, interlocuteur, voisin, a raison, lui aussi. Pas de vérité vraie. À chacun sa vérité.
Bonsoir.
Coucou, te r’voilà…
Il y a peu, j’ai eu un débat à ton sujet. J’ai senti mon égo se gonfler d’espoir quand j’ai tapé mon point sur la table et affirmé mes opinions tout haut sans aucune gêne et/ou hésitation par peur du regard des autres, et/ou manque de confiance en soi. Les gens interprètent tous cela différemment, des opinions totalement paradoxales sur le sujet… J’y reviendrai.
On m’a regardé ce soir-là, d’un œil méfiant : “tu es socialiste, non ?” Question piège. Je l’ai senti, tant dans l’intonation de la voix, que dans le regard. J’ai tout de suite cerné la désapprobation de ma personne, ou devrais-je plutôt dire, de mes convictions politiques, et donc par conséquent : les siennes. Alors, instinctivement (peut-être par provocation) j’ai répondu que j’étais marxiste.
La réponse "type" du cinquantenaire : c’est normal, tu es jeune. Esprit rebelle…
Mince… Je croyais ne plus jamais entendre cette remarque désobligeante, réductrice de l’espèce humaine. Cette volonté qui est sans doutes rassurante pour eux de classer chaque idée, personne, dans des petites cases. Ils font ça avec ce qu’ils nomment “le temps” aussi… J’y reviendrai.
C’est à ce moment là que j’ai tapé mon point sur la table, et que j’ai commencé à déblatérer mes idées d’une voix plus haute, et plus assurée.
Pourquoi vouloir classifier le temps, les âges, pourquoi vouloir rationaliser quelque chose qui en réfléchissant, n’est qu’une construction sociale, variante à travers ce que vous nommez “temps”, variable selon différentes cultures, variable, et surtout RELATIVE ?
L’âge… Cela nous amène à la finalité, qui elle, est indéniable. C’est une peur au ventre partagée par une grande majorité d’entre nous, petite poussières d’êtres vivants perdus parmi ce néant infini empli de mystères. En revanche, nous aimons à classifier les périodes de vie, et ainsi, les généraliser. Plus simple comme fonctionnement, plus simple que d’admettre cet autre mystère qui nous perturbe, nous ronge, et nous fascine : la subjectivité de chaque individu. J’y reviens: 8 milliards d’êtres humains, tous similaires d’apparence de par la nécessité de la vie en communauté, et dans la profondeur, tous différents. Bonsoir, déterminisme. Prenons du recul, toi, ami, lecteur, interlocuteur. Regarde, tu n’es pas tout seul, cessons cet égo-centrisme : Mon pays seul existe : ici, dans cette société, c’est comme cela que ça se passe, c’est ce que j’ai toujours connu, donc je ne peux qu’affirmer que cela est universel. Enfantin comme état d’esprit… Je n’émet aucun jugement, jamais je n’aurai cette prétention ; je ne suis personne. Si l’on regarde ne serai-ce que les générations antérieures: se détachant de soi, de son monde. Plus loin : d’autres siècles. Plus loin, physiquement : d’autres ethnies. Je ne suis alors plus l’emblème de la jeunesse, l’adolescence interminable de ce pays occidentale qui retarde de plus en plus (je dirai bien : nous allons de pis en pis) le stade infantile et dépendant, et pour cause.
Il est temps d’observer nos convictions avec du recul et de remettre en question ces dernières. Il est tant de développer un esprit critique. Cela ne va pas être facile : pour cela, il faut s’ouvrir l’esprit. Qui dit s’ouvrir l’esprit, dit se nourrir, et se laisser nourrir. Accepter par dessus tout, que nous ne savons rien, et que jamais nous ne seront omniscient. Accepter que j’ai raison, comme mon camarade, interlocuteur, voisin, a raison, lui aussi. Pas de vérité vraie. À chacun sa vérité.
Bonsoir.
L'esprit critique, oui c'est ça, mais ça commence où et où ça ...termine?
RépondreSupprimerCela semble le programme de toute une vie, sauf qu'à chaque instant tout peut recommencer ou mieux, ça devrait recommencer à chaque instant.
A chacun sa vérité, dis tu, à chacun sa subjectivité, oui, cela suppose aussi une certaine élévation au-dessus de la moyenne et non pas le rabaissement à la norma qui impose sa norme à tout un chacun.
Cependant, avons-nous la force de vivre en continu dans cet état d'esprit ou succombons-nous à la tentation de la tranquillité qui émane du consensus? La difficulté semble venir de la rencontre de l'autre. Sans jouer sur les mots, et au-delà de la norme consensuelle, évoquée auparavant, comment se passe la rencontre critique d'un esprit critique? La subjectivité totale nous menace-t-elle de la solitude ou bien nous offre-t-elle la possibilité d'une communauté avec elle ou lui? Ce n'est peut-être pas la question mais une des questions que l'on peut soulever à propos de ce que tu écris? Je pense à Cioran et à son pessimisme radical tellement salutaire.
Jes.
"Cependant, avons-nous la force de vivre en continu dans cet état d'esprit ou succombons-nous à la tentation de la tranquillité qui émane du consensus?"
SupprimerLa question que tu soulèves ici est très intéressante, bien que pessimiste, même si je me l'a pose depuis des lustres (j'ai envie de dire...).. L'angoisse face au vide d'après moi est une idée que l'Être (heureux ou malheureux, là est ma question) cherche sans cesse à fuir, l'idée de la solitude, l'idée de la mort (finitude, ou infinitude, impensable, c'est incontestable). Ou au contraire, on peut vivre dans l'idée de la non-subjectivité, du commun, => manière de se détacher de soi ? Donc souffrance indéniable ?
Ma conclusion est toujours la même malheureusement : Je pense que l'on se berce sans cesse d'illusions diverses et variées, balançant d'un côté ou d'un autre, sans pouvoir éviter malgré nos vains efforts la souffrance.
Mais si cette souffrance, on décide de l'accepter ? Et accepter la souffrance, est-ce basculer de façon extrême du côté de l'individu ? Reconnaitre l'altérité, n'est-ce pas une tout autre manière d'esquiver sa propre souffrance ? Mais, en esquivant sa souffrance, (deni), voit-on réellement l'autre, ou parle-t-on ici de projections ? Donc, autre manière de souffrir, plus insidieusement.
Trouver le juste milieu, c'est là ma grande question, et sans doutes le sage cheminement de toute une vie..