Tant sous l'emprise du temps, que j'y reviens
Temps, revenons-en, au temps. Tant décadent que subtile, tant présent qu’invisible. Indivisible, bien que subdivisant, besoin, nécessité humaine, se rattachant au rationnel tant bien que mal, découpant des périodes de vies, instants, affects. Temporalité, me ramenant, et se rattachant indéniablement à la finalité, finitude contre laquelle nous ne pouvons lutter, l’une des seules fatalité présente ici-bas de ce que j’ai noté.
J’attends le temps qui passe, je perçois, je m’illusionne, mon esprit se cloisonne quand je ris de bon cœur et danse jusqu’au bout de la nuit… Je me ferme à cette harassante réalité et ma lucidité se cloisonne pour ne pas me confronter à cette autre malheureuse fatalité : la souffrance.
Je suis né(e) pour souffrir, je suis né(e) pour mourir.
Mais par l’évitement de l’angoisse harassante qui nous rattrapera tout un jour, je vis des moments heureux. J’apprends, parfois, par le malheur et la perte, à renforcer mon esprit, par les souvenirs, je revis, je suis plus vivace, en moi, indéniablement j’apprends à me relever après la chute. Au plus mon arbre s’élève, au plus mes racines s’enfoncent dans la terre : Ainsi parlait Zarathoustra, que j’aime ici à citer. Je conçois et apprends au fil des expériences diverses, parfois contradictoires, la pensée intemporelle d’une multitude d’auteurs malheureux.
Philosophie, sagesse, tu m’apprends, et j’ai encore tant à connaitre.
Aristote a dit : L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.
Je ne puis que réfléchir, douter, perpétuellement, avec la certitude irrémédiable que je ne sais rien.
À la fin de mon existence, lorsque mon heure a sonné : infime poussière humaine parmi le néant, je n’ai toujours rien compris. En revanche, j’ai appris à aimer. J’ai appris à transmettre : et ce processus continue après mon extinction. Finitude, relative ? Finitude inconcevable, comparable à l’infinité. Parce que l’idée de la finitude est impensable, puisqu’elle est irrémédiable : tout comme l’infini. Incompréhensible est l’esprit, paradoxes sont humains. Humanité, je crie, j’attends… Je suis fascinée malgré moi par ta psyché, qui m’échappe, m’agace, m’insupporte. Mon moteur existentiel : Comprendre, et en apprendre toujours plus. Le désir de l’impossible, de l’impensable, du lointain, de l’interminable, s’inscrit en moi et me pousse à vivre, à poursuivre ma voie, avancer. Les désirs vains… Jamais ne s’arrêtent. J’y reviens : La finitude, existe-t-elle vraiment ? Ou n’est-ce finalement qu’un concept permettant à l’Homme de maintenir ses désirs insatiables d’apprendre, inventer, innover, découvrir, comprendre ?
Comprendre. Il y a tant de réponses, diverses et variées, variables.
Je ne dors plus tant mon esprit s’étend, se tortille, se retourne, recommence, en boucle.
Ai-je besoin d’autrui pour l’étendre à nouveau ? L’esprit est-il flexible ?
Solitude, tu es là: Je t'attendais. Tu es là, telle une présence que malgré moi j'affectionne. Ton confort m'apporte réconfort, empruntant le chemin inavouable de l'habitude, goût amer du quotidien qui me lasse, paradoxalement, encore.
J’y reviendrais : Advienne que pourra, en attendant.
J’y reviendrais : Advienne que pourra, en attendant.
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